maternelle
Maternelle
Comptines chants poésies...
Poème pour l'enfant
Enfant si tu veux écrire un poème ;
Au fond du grenier, cherche un vieux chapeau,
Mets-y ton cahier, le chant d'un oiseau,
Un coin de ciel bleu, la fleur que tu aimes...
Guidé par ton coeur, sans chercher de thème,
Aucun apparat, ni rime en écho,
Ajoute à cela les mots les plus beaux :
Tendresse, bonheur et quelques "je t'aime"...
D'un geste prudent, vide le chapeau...
Alors tu verras, sans aucun problème,
Par enchantement s'assembler les mots...
Dans le ciel tout bleu chantera l'oiseau...
La fleur s'ouvrira pour ceux que tu aimes...
Enfant si tu veux écrire un poème...
Paule BEDU-PAREYN
LA GRANDE OURSE
ET LA PETITE OURSE
La Petite Ourse
va faire ses courses
et chercher son miel
aux ruches du ciel.
Mais la Grande Ourse
plus ferousse,
mange l'enfant
qu'un maître méchant
avait mis au coin.
L'enfant au coin
s'en fut en course
jouer aux étoiles buissonnières
dans le grand ciel désert
où rodait la Grande Ourse.
"Quelle frousse !"
dit l'enfant en se réveillant
sur la terre plus terre à terre.
Claude Roy
Enfantasques
Les pommes de lune
Entre Mars et Jupiter
Flottait une banderole
Messieurs, Mesdames ;
Faites des affaires
Grande vente réclame
De pommes de terre
Un cosmonaute qui passait par là
Fut tellement surpris qu'il s'arrêta
Et voulut mettre pied à terre
Mais pas de terre en ce coin là
Et de pommes de terre
Pas l'ombre d'une
C'est une blague sans doute
Dit-il en reprenant sa route
Et à midi, il se fit
Un plat de pommes de lune.
Jean Brousselot
"les plus beaux poèmes pour les enfants"
Le cerisier
On sent dans le verger
Une bonne odeur de confiture
Il vient dans le verger
Tout plein d'oiseaux, quelle aventure !
Le cerisier les attendait
Il leur ouvre tout grand les bras
A mis pour eux, je sais
Sa belle robe à pois
Commence alors un grand festin
L'épouvantail, lui ne dit rien
Le pommier d'à côté
En reste bouche bée.
Marie Litra
Le hareng saur
Il était un grand mur blanc – nu, nu, nu,
Contre le mur une échelle – haute, haute, haute,
Et, par terre, un hareng saur – sec, sec , sec,
Il vient, tenant dans ses mains – sales, sales, sales,
Un marteau lourd, un grand clou – pointu, pointu, pointu,
Un peloton de ficelle – gros, gros, gros,
Alors il monte à l'échelle – haute, haute, haute,
Et plante le clou pointu – toc, toc, toc,
Tout en haut du grand mur blanc – nu, nu, nu,
Il laisse aller le marteau – qui tombe, qui tombe, qui tombe,
Attache au clou la ficelle- longue, longue, longue,
Et, au bout, le hareng saur – sec, sec, sec,
Il redescend de l'échelle – haute, haute, haute,
L'emporte avec le marteau – lourd, lourd, lourd,
Et puis s'en va ailleurs – loin, loin, loin,
Et, depuis le hareng saur – sec, sec, sec,
Au bout de cette ficelle – longue, longue, longue,
Très lentement se balance – toujours, toujours, toujours,
J'ai composé cette histoire – simple, simple, simple,
Pour mettre en fureur les gens – graves, graves, graves,
Et amuser les enfants – petits, petits, petits.
Charles Cros
UNE FEE
Ah ! c'est une fée
Toute jeune encor,
Ah ! c'est une fée
De lune coiffée.
A sa robe verte
Un papillon d'or
A sa robe verte,
A peine entr'ouverte.
Elle va légère,
Au son du hautbois,
Elle va légère
Comme une bergère.
Elle suit la ronde
Des dames des bois,
Elle suit la ronde
Qui va par le monde.
Gabriel Vicaire
L'heure enchantée
Le cerf-volant
Nuages gris, nuages blancs
S'en moque bien Monsieur le vent,
L'été est là, il prend son temps.
Nuages blancs, nuages gris
Le cerf-volant leur a appris
Les belles manières, ils sont partis.
Le ciel est bleu assurément
Il peut jouer le cerf-volant
Il peut jouer avec l'enfant
Tire, tire la ficelle !
Monte, monte jusqu'au ciel !
Marie Litra
L'été
Le bleuet a fleuri
Entre les épis
Ont rougi aussitôt
Tous les coquelicots
Elle est revenue
Le dit la chanson
Elle est revenue
La belle saison
Le soleil a béni (on peut remplacer par applaudi)
La dernière pluie
Dans le ciel essuyé
Brillez Majesté !
Marie Litra
La chanson du rayon de lune
Sais-tu qui je suis ?
- le rayon de lune
Sais-tu d'où je viens ?
- regarde là haut.
Ma mère est brillante et la nuit est brune
Je rampe sur l'arbre et glisse sous l'eau ;
Je m'étends sur l'herbe et cours sur la dune ;
Je grimpe au mur noir, au tronc du bouleau,
Comme un maraudeur qui cherche fortune.
Je n'ai jamais froid, je n'ai jamais chaud.
Guy de Maupassant
La Belle au Bois Dormant
La Belle au Bois Dormant dormait
Cendrillon sommeillait.
Madame Barbe Bleue ? elle attendait ses frères ;
Et le Petit Poucet, loin de l'ogre si laid,
Se reposait sur l'herbe en chantant des prières.
Paul Verlaine
Le coquelicot
Fragile drapeau
Rouge coquelicot
Enfin te voilà !
Tu secoues au vent
Ta robe de soie
Si élégamment
Partout dans les champs
L'été qu'on attend
Te reconnaîtra
Il est déjà là !
Marie Litra